Association pour la Valorisation et la Formation à l’Archéologie Aérienne (AVF2A)
Les perspectives de développement des prospections archéologiques aériennes en Europe et dans le monde, associé à la professionnalisation des recherches mettent en évidence un besoin de spécialisation des archéologues quant à cette discipline. L’orientation des recrutements par les entités d’archéologie préventive vers des experts enrichis d’un parcours opérationnel en archéologie aérienne démontre la nécessité de la fondation d’un centre de formation.
La création récente d’un cursus de formation d’archéologie subaquatique, par le Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous- Marines (DRASSM), qui délivre un Master universitaire, permet d’identifier un premier exemple de spécialisation opérationnelle.
Les membres fondateurs de l’association et les pilotes expérimentés de l’Aéro-club d’Auvergne, riches d'une expérience de plusieurs décennies dans l'exercice de la prospection aérienne, sont régulièrement sollicités pour participer à des missions nécessaires aux chercheurs auvergnats. Forts de leurs pratiques bénévoles et reconnues, ils souhaitent transmettre leur domaine de compétences.
La région dispose d’atouts précieux pour la réussite d’un tel projet. Elle recèle de nombreuses associations de prospecteurs aériens actifs depuis 1977, (Gabriel FOURNIER, CERAA, SAUVERA, CAM de Montluçon, GRAL, Terres anciennes, ALPARA, FINES…), de nombreuses opportunités en complément de fouilles, des zones à prospecter de natures variées (plaine, montagne,….), des territoires « vides archéologiquement » et de la présence des expertises issues de l’université de Clermont-Auvergne.
Les relations déjà tissées avec des prospecteurs anglais et algériens autours de la méthode de prospection mise en œuvre, en particulier en Auvergne, sont de nature à encourager le partage d’expériences avec des chercheurs étrangers.
Parmi les utilisations de l’Archéologie aérienne, le Conservatoire Botanique National du Massif central coordonne la réalisation d’une « boîte à outils » spécifique aux forêts anciennes pour capitaliser les éléments factuels d’identification et de hiérarchisation des enjeux locaux en termes de conservation afin d’orienter des choix de gestion. Les effets à long terme sur le sol d’une discontinuité forestière avec usages agricoles, artisanaux ou d’habitation sont bien documentés, et peuvent être utiles à l’étude de la portée du changement climatique. Cette approche prospective fondée sur une préoccupation environnementale renforce le positionnement de la prospection aérienne régionale dans un contexte où l’écologie devient une préoccupation prégnante.
Pour l’archéologue aérien, qui n’est pas pilote d’avion, d’ULM ou de drones, sauf situation particulière, l’efficacité d’une mission repose sur l’esprit d’équipe entre le pilote et le ou les prospecteurs. La qualité des découvertes tient tout autant des capacités d’observation du prospecteur qu’à l’expérience du pilote.
Ainsi, Clermont Ferrand, sa région, et son aéroport, sont particulièrement adaptés aux apprentissages opérationnels en complément aux apports théoriques dispensés à la faveur du partenariat avec les Universités.
1.1 L’historique de l’association pour la valorisation et la formation à l’archéologie aérienne (AVF2A)
Le projet en cours, relatif à l’exposition sur « les voies de l’archéologie aérienne », réunit de nombreux chercheurs et associations opérant sur plusieurs régions françaises, et avides de faire ensemble l’état des recherches actuelles en matière de recherche aérienne, comme de leur potentiel de développement.
Elle a créée l’opportunité de nombreux échanges autours des techniques mises en œuvre et il s’est avéré un manque de formation, un manque de lieu de convergence, et de capitalisation des savoirs faire développés par les chercheurs.
De fortes volontés de travail en commun et de mutualisations se sont affirmées autour des besoins évoqués et les différentes associations présentes ont émis et développé l’idée d’une école internationale utile aux chercheurs en mettant à leur disposition une base de données commune, et leur assurant un partage et une acquisition de compétences.
Du milieu des professionnels proviennent vers ces associations de nombreuses demandes de soutien, voire d’interventions, sur le sujet. Ces sollicitations renforcent la conviction de la nécessite de mettre en œuvre des formations adaptées à l’intention des chercheurs, d’autant plus qu’il n’existe pas à ce jour de cursus de formation assurant le transfert et le développement de cette expertise au sein des équipes d’archéologues, d’historiens ou d’agents du patrimoine.
InAirTECH
1.2 Les porteurs du projet
Le projet est né et porté par les associations composées de bénévoles férus dans le domaine :
Le CERAA (Centre d’Etude et de Recherche d’Archéologie Aérienne) :
Le CERAA, une association relevant de la loi 1001, crée en 1979, se consacre à la pratique et à la valorisation de l’archéologie Aérienne dans le département du Puy-de-Dôme. Elle accueille des étudiants à la demande et réalise des expositions et des conférences. Son siège actuel est à Clermont-Ferrand (63).
Le CAM (Cercle d’Archéologie de Montluçon et de la région)
Créé en 1966, à l’initiative de Maurice Piboule, instituteur et préhistorien, il fait partie de ces associations autrefois nombreuses dans le domaine de l’archéologie et qui ont pratiquement toutes disparues dans les années 1980. C’est une des rares, qui a prolongé son activité, en réunissant des compétences variées et en étant soucieuse, au fil du temps, de transmettre le relais à plusieurs générations de passionnés. La pédagogie et la sensibilisation à l’archéologie auprès des enfants en sont des éléments importants.
Il regroupe des chercheurs, avec chaque année des opérations autorisées pour plusieurs de ses membres, tant terrestres, qu’aériennes ou subaquatiques. Il effectue une reconnaissance régulière des observations recueillies avec une vingtaine de déclarations de sites chaque année. Il gère un fond d’archives et de collections archéologiques, ainsi qu’un centre de documentation original, en particulier avec un fond de plus 12 000 photos aériennes, la constitution d’une carte archéologique alimentée par des observations de terrain et d’archives, une bibliothèque de 3 500 ouvrages archéologiques, un dépouillement d’articles des revues archéologiques. Les archives et rapports d’opérations subaquatiques de la FFESSM des régions Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val de Loire et Bourgogne-Franche-Comté depuis 1995 y sont déposés. Ce centre est largement utilisé par les archéologues des régions Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val de Loire et Nouvelle Aquitaine, à l’occasion d’opérations ou par des étudiants chercheurs.
Le Cercle est également éditeur d’ouvrages, avec sa collection Études Archéologiques :
1ère série, sous la forme d’une revue annuelle de 1976 à 1987
2ème série, sous forme d’éditions thématiques de 1988 à 1989
3ème série, éditions de livres, avec 18 publiés et distribués depuis 1996. Dernière édition : édition du colloque interrégional « Préhistoire de la France centrale » en 2018.
Le GRAL (Groupe de Recherche Archéologique de la Loire)
Les adhérents du GRAL pratiquent des prospections terrestres et aériennes sur le territoire du département de la Loire. Ils participent à des sondages et à des fouilles programmées, ainsi qu’à l’étude du bâti, au recensement et à l’étude des souterrains, et tous les travaux visant à étudier, recenser, protéger, et mettre en valeur le patrimoine archéologique.
Le GRAPA (Groupe de Recherches Archéologiques et de Prospection Aérienne)
Le GRAPA, implanté dans la Nièvre, est une association créée en 2014 pour servir de support aux activités archéologiques de ses membres pratiquant la détection aérienne des sites archéologiques. Son président, Alain MAGDELAINE pratique la prospection aérienne depuis plus de 30 ans. Ses 7 membres sont tous impliqués à divers niveaux dans la vie de l'archéologie régionale et poursuivent le même but d'amélioration de la connaissance et de la protection du patrimoine archéologique.
La société InAirTECH
Spécialisée dans l’acquisition, le traitement et l’analyse de données aériennes par drone, InAirTECH S.A.S est implantée en région Auvergne Rhône-Alpes.
Présent dans la filière audiovisuelle aérienne depuis 2012 avec la société VUES D’EN HAUT, Denis CORGIAT, est l’un des 200 premiers pilotes de drones civils Français qui compte aujourd’hui plus de 4000 télépilotes.
La diversité des missions qui ont été confiées, ont permis à « VUES D’EN HAUT » de s’adapter et de diversifier ses offres de services vers des applications industrielles et scientifiques. Elle se pose comme un acteur et formateur dans son expertise en géomatique.
La SAUVERA (Société Auvergnate d’Etude et de Recherche Archéologique)
Crée en 1983, relevant de la loi de 1901, son activité dans le département du Puy-de-Dôme, recouvre l’ensemble du champ de l’archéologie. Son siège est à Cournon d’Auvergne (63). Elle offre des expositions et des conférences ainsi qu’un bulletin annuel. Elle accueille les stagiaires à la demande.
L’assemblée des membres fondateurs comporte des pilotes et des archéologues bénévoles et professionnels venant des horizons opératifs ou universitaires qui siègent au conseil d’administration de l’association :
